Activité de l’AAPPMA du Faucigny

Lorsque, au bord de l’eau, il nous arrive de discuter avec un autre pêcheur, nous nous rendons vite compte que peu connaissent leur AAPPMA, et encore moins ce que fait cette association.
Rien d’étonnant à cela puisque sur environ 8000 pêcheurs inscrits, une cinquantaine seulement participent aux assemblées ! Pourtant, chaque pêcheur finance obligatoirement cette association, à travers la carte de pêche, à hauteur non négligeable, puisque c’est environ 50% qui sont reversé à l’AAPPMA.

En contrepartie, tout pêcheur peut :

  • Savoir ce qui est fait par son AAPPMA, pour remplir ses missions,
  • Donner son point de vue sur les orientations prises,
  • Voter pour élire les administrateurs et pour les orientations mises au vote.

Pour ceux qui n’ont jamais eu l’occasion de participer à l’une des assemblées générales, il nous a paru utile de lister l’activité typique, réalisée chaque année :

Alevinage

La pisciculture de l’AAPPMAF d’AYSE produit une quantité importante d’alevins de truites à partir d’œufs.

Ces alevins servent :
– A  l’alevinage des certaines rivières,
– A la mise en grossissement à la pisciculture de Toisinges, pour permettre des lâchers de truites dépassant la maille.

Empoissonnement

Les lâchers de truites ne sont faits que dans des rivières dont l’état écologique ne permet plus  le cycle normal de reproduction, grossissement et vie des poissons.

Ils sont également faits, avec différentes espèces, dans les lacs dont nous avons les baux de pêche.

L’exemple ci-contre, donne une idée de l’importance de ce type d’action.

Au-delà du travail que cela représente, tant pour les 2 salariés de l’AAPPMA, que pour de nombreux bénévoles qui s’impliquent, les activités de pisciculture, d’alevinage et d’empoissonnement concernent un budget important, dépassant 50% du budget annuel.

Durant l’année 2022, nous avons exploité un total de 723000 œufs: 540000 œufs de truite Fario et 18300 œufs de truite Arc en ciel.

Au total ce sont 385812 alevins qui ont été élevés dans la pisciculture d’Ayze, pour être soit déversés dans les rivières et lacs, soit mis en grossissement dans les piscicultures agrées.

L’A.A.P.P.M.A. du Faucigny a déversé, en 2022, 1984 kg de truite arc en ciel et Fario pour les ouvertures et durant la période estivale.
Les Sociétés de pêches du Faucigny ont déversées1712 kg de salmonidés (Arc en ciel, Fario, Saumon de Fontaine).

En juillet 2022 l’A.A.P.P.M.A.F. à procédé à une opération de repeuplement du lac de Pormenaz à l’aide de 2 300 alevins de truite fario héliportés dans la partie du lac situé en dehors de la réserve naturelle.

En décembre 2022, l’A.A.P.P.M.A.F. à procédé au repeuplement de poissons blanc à l’aide de 1720 kg de Gardons, Brochet, Perches, Tanches, Black Bass et de Sandre. Les Société de pêche de Bonneville / Ayze, Sallanches, ainsi que Passy / Chedde ont profité de cette opération pour ajouter 195 kg de poissons supplémentaires

Gestion piscicole

L’article L432-1 du code de l’environnement oblige toutes les fédérations de pêche à mettre en place un Plan départemental de protection du milieu aquatique et une gestion des ressources piscicoles (PDPG).
C’est le PDPG de chaque département, d’une durée de 5 ans, qui définit, rivière par rivière, si de l’alevinage, ou des lâchés sont autorisés.

L’AAPPMA est impliquée dans l’évolution de ce document, en faisant remonter des informations et demandes de modification, qui sont ensuite analysées et discutées.

Le premier PDPG (2016 – 2021) reste en vigueur en 2022 et 2023, à cause du retard de préparation du suivant (cause COVID). La version suivante est en cours de préparation.

Le PDPG est défini après diagnostic du milieu:
Conforme lorsque la totalité du cycle biologique de l’espèce (reproduction, éclosion, croissance, peut se dérouler normalement. La gestion est alors patrimoniale : pas de rempoissonnement, pas d’alevinage,
Perturbé lorsqu’au moins, l’une de ces 3 fonctions est compromise. Dans ce cas la gestion est raisonnée : soutient de la population par alevinage,
Dégradé lorsqu’au moins l’une de ces 3 fonctions est impossible, ce qui conduit, sans rempoissonnement, à la disparition de l’espèce. Conduit à une gestion halieutique : lâchés pour satisfaire les pêcheurs.

Pêches de sauvegarde

Chaque année, des travaux réalisés dans des cours d’eau, pouvant porter atteinte à la population piscicole, imposent des pêches de sauvetage. Il en est de même en cas de sècheresse entraînant un niveau d’eau problématique.
Ces sauvetages sont faits en pêche électrique par les gardes-pêche de l’AAPPMA, avec l’aide de nombreux bénévoles.

En 2022 : Les Gardes – Pêche de l’A.A.P.P.M.A.F. aidé en cela par de nombreux Bénévoles, ont réalisés 13 pêches électriques de sauvetage pour cause de travaux dans le Clévieux, Le ruisseau du feu et le Giffre à Samoëns, Sous La Viaz, Creulard et Arvillon à Domancy, La Biallière Nord à Sallanches, l’Arvillon à Domancy et Passy, l’Arly et la petite Arly à Megève, le ruisseau des Montets à Chamonix Mont – Blanc, l’Ugine à Passy, le Nant des Grassenières au Contamines Montjoie.
Ces pêches ont permis de sauver 1 250 truites Fario et 130 autres poissons de plusieurs espèces : Chabot, Gardon et truite Arc en ciel.

Protection du milieu

C’est une des principales missions des AAPPMA, car un milieu aquatique en mauvais état biologique ne peut pas assurer la pérennité de la faune aquatique. Beaucoup d’atteintes au milieu ont été faites dans le passé et expliquent la baisse drastique de la quantité de poissons dans nos rivières, voir la quasi disparition de certaines espèces.
Malgré les règlementations actuelles, comme la directive cadre sur l’eau, les améliorations sont rarement suffisantes. Il est donc nécessaire que les mieux placés (pêcheurs, AAPPMA, fédérations…) se mobilisent contre toutes les atteintes des milieux aquatiques.
L’AAPPMAF a mis en place plusieurs actions :

– Veille des arrêtés préfectoraux d’autorisations de travaux : suivant la nature et les conditions de réalisation des travaux réalisés dans les cours d’eau, même s’ils sont souvent nécessaire pour la sécurité des personnes et des biens, peuvent dégrader la continuité écologique, capter de l’eau alors que les niveaux ont tendance à baisser, détruire des frayères…

– Réponse à certaines enquêtes publiques pour des travaux qui semblent poser problème,

– Relations suivies avec la Fédération, le SM3A (gestionnaire de la plupart des travaux sur l’Arve et ses affluents) afin de faire des propositions et d’améliorer les conditions de réalisation des travaux,

– Alerte auprès des autorités compétentes, en cas pollution,  ou de baisse anormale du niveau d’eau, constatée par l’AAPPMA, ou par tout  pécheur.

Que faire en cas de constat de pollution ou de dégradation ?

Par leur présence régulière au bord de l’eau et par leur connaissance du milieu, les pêcheurs  sont les meilleures sentinelles sur ces anomalies.

Faire un signalement à l’aide du formulaire mis en place au niveau départemental, afin de recueillir des informations exploitables.

En cas de pollution importante, avec de nombreuses mortalités : prévenir l’OFB (04.50.52.49.14) et la gendarmerie (17) qui peuvent déclencher des mesures d’urgence.

Baux de pêche

La pêche et l’intervention de l’AAPPMA n’est possible que sur les lac et cours d’eau dont nous détenons les baux de pêche.
Ceux-ci peuvent être accordés par les propriétaires (état, communes, propriétaires indépendants), ce qui nécessite des actions constantes de l’AAPPMA pour conserver, mettre à jour ou étendre ces autorisations .

Garderie

Comme pour tout domaine comportant des règles, un contrôle de leur application est nécessaire et, dans les cas extrêmes, il est malheureusement nécessaire de verbaliser.
Pour rappel: la police de la pêche peut être réalisée par différents types d’agents assermentés : gardes particuliers de l’AAPPMA, de la fédération départementale, différents agent de l’état (OFB par exemple), gendarmerie nationale. Les gardes de l’AAPPMA sont souvent sur le terrain, malgré qu’ils soient bénévoles, et font beaucoup de pédagogie auprès des pêcheurs de bonne foi, avant de verbaliser.

En 2022, les gardes de l’AAPPMAF ont réalisé 8 procès-verbaux :
3 pour pêche sans carte de pêche,
2 pour mode de pêche prohibé,
1 pour pêche en dehors des heures légales,
1 pour pêche au leurre durant la période d’interdiction,
1 pour pêche au vif durant la période d’interdiction.

Les procès-verbaux font l’objet de poursuite et sont traités par la commission juridique, mise en place au niveau de la fédération départementale.

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